Point marché immobilier à Toulouse 1er semestre 2024

Pour constater l’évolution du marché immobilier sur le premier semestre 2024, retour sur le marché fin 2023 ! Entre la très forte augmentation des taux d’intérêt, due notamment à l’inflation et à la guerre en Ukraine, et la baisse du pouvoir d’achat immobilier, les transactions immobilières en France avaient enregistré une baisse record : -22 % en 2023 !  

En ce milieu d’année 2024, on constate une reprise progressive du marché, mais il va falloir s’armer de patience. En effet, le marché immobilier traverse une période de stagnation, sans véritable essor printanier. 

Article de presse par Lena Bousquet

Une faible poursuite de la baisse des prix sur l’ensemble du territoire est enregistrée, mais en entrant dans les détails, on constate qu’un certain nombre de grandes villes ont vu leur prix reculer tandis que d’autres ont bien résisté, parmi elles Toulouse. 

Du côté bancaire, un relâchement se fait ressentir, avec une réouverture du crédit. Les taux d’intérêts diminuent progressivement, avec une baisse moyenne de 0.3 point entre Janvier et Mai 2024. 

Le nombre de demandes des acheteurs connaît une légère reprise ces derniers-mois, raccourcissant les délais de vente dans sept des onze plus grandes villes françaises.

Ce regain d’activité ne marque cependant pas encore un retour massif de la demande, nous sommes dans un « marché d’acheteurs », relativement peu nombreux, ils bénéficient d’une concurrence faible et d’une offre large, les négociations sont plus importantes, et souvent difficiles à accepter par des vendeurs qui ont en tête les prix des années précédentes..

Quant au marché de la location, celui-ci reste très tendu puisqu’on enregistre une demande considérablement supérieure à l’offre. Avec un marché de vente encore inaccessible pour certain, la location apparait comme la solution d’attente.

À quoi faut-il donc s’attendre pour la fin de l’année ? 

En ce qui concerne les prix immobiliers, leur baisse devrait perdurer : on anticipe une baisse de 4% sur l’ensemble du territoire et de 6% en région parisienne en fin 2024. 

Cependant, la baisse a progressivement ralenti pour atteindre, d’ores et déjà, une stabilisation dans certaine région. Cette stabilisation devrait se généraliser à la plupart des métropoles de France dans les mois à venir

Une baisse plus importante des taux d’intérêts est envisagée puisque la Banque Centrale européenne, bien que maintenant ses taux directeurs, envisage une baisse future en raison de l’évolution positive de l’inflation.

Cette mesure aurait pour effet une baisse des taux immobiliers peut-être de l’ordre de 0,5 point d’ici la fin de l’année. Pour 2024, les observateurs prévoient un volume de l’ordre de 800 000 transactions, soit une nouvelle baisse, mais moins importante que celle de l’année 2023.

Avec un marché immobilier qui commence peu à peu à se redynamiser, quel est l’état d’esprit des Français ? 

L’envie de devenir propriétaire ou de déménager pour changer de logement reste extrêmement présente chez les Français : 55% des Français de plus de 30 ans ayant l’intention d’acheter, souhaitent concrétiser leur achat d’ici la fin de l’année 2024. 

Cela fait le lien avec les tendances que nous observons : les Français recommencent à envisager d’acheter, notamment grâce aux conditions d’emprunt un peu plus attractives. 

Dans leur souhait de devenir propriétaire, les Français expriment les raisons qui les poussent à l’achat. Il y a ceux qui souhaitent prioritairement se constituer un patrimoine, ceux qui réalisent leur 1er achat, d’autres ont l’envie d’acheter “mieux”, c’est-à-dire plus grand, plus lumineux, ou avec un extérieur… 

Plusieurs critères se révèlent décisifs : alors que le pouvoir d’achat préoccupe particulièrement les ménages français, le critère de recherche numéro 1 est le prix du bien, on retrouve ensuite la qualité de vie (comme la possibilité de bénéficier d’un extérieur, le calme, la superficie, le nombre de chambres)…

Cette conjoncture est donc favorable aux acheteurs et les vendeurs devront prendre ce facteur en considération, au risque sinon de voir leur bien s’éterniser sur le marché, et se dévaloriser..